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Homélies du dimanche de la Divine Miséricorde

HOMÉLIE POUR LE DIMANCHE DE LA DIVINE MISÉRICORDE 

(abbé Christian Lagarde)

 

Frères et sœurs, la pandémie du Coronavirus continue de frapper un grand nombre de pays (200.000 personnes infectées au niveau international), mais aussi suscitant tout un élan de solidarité, de générosité et de don de soi. Il est sûr que le temps qui suivra sera différent de ce qui a précédé, nous appelant à vivre d’une autre manière, remettant l’humain avant l’économique.

Jésus nous appelle à savoir lire les signes des temps. C’est bien un signe de grande ampleur qui nous est donné. Non pas que ceux qui sont morts soient plus coupables que les autres, mais cette pandémie qui provoque la sidération, résonne comme un électrochoc, qui veut nous alerter. Si le monde continue de courir en oubliant l’essentiel, il périra. Ces événements dramatiques nous obligent à réfléchir, à nous poser les vraies questions, à vivre non pas dans la superficialité et la course effrénée au plaisir et au profit, mais à vivre à un autre niveau, non plus dans l’éphémère, mais en nous tournant vers le Christ ressuscité qui, seul, peut donner un sens à tout ce que nous vivons.

 

La fête que nous célébrons : la divine Miséricorde est l’occasion de nous rappeler ce que Jésus a dit un jour à sœur Faustine, cette religieuse polonaise canonisée par saint Jean-Paul II : « Le monde ne trouvera le salut qu’en se tournant vers ma divine Miséricorde ! »

 

L’Évangile de saint Jean, en ce deuxième dimanche du Temps pascal nous donne l’occasion de réécouter le récit où Jésus se manifesta le jour de sa résurrection à ses apôtres, au Cénacle, comme Celui qui a vaincu la mort. Il est sorti du tombeau libre et vainqueur. Il est sorti du plus grand confinement, le tombeau, et il leur communique sa Paix et sa Joie, sans oublier sa Passion, car « il leur montra ses mains et son côté transpercés. » Cette joie et cette paix sont le fruit de sa Passion et de sa Croix.

 

« Recevez l’Esprit Saint »…. »A qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis, à qui vous les maintiendrez, ils seront maintenus. » C’est le pouvoir de pardonner en son nom que le Christ communique à ses apôtres et à leurs successeurs, c’est le don du sacrement de la réconciliation. On dirait qu’aujourd’hui ce grand sacrement est tombé en désuétude ou en léthargie, et pourtant ce que le Christ a dit à sainte Faustine, cette religieuse polonaise doit nous faire réfléchir :

 

  • « Je désire que le premier dimanche après Pâques soit la fête de la Miséricorde (P. J. 299). Je désire que la fête de la Miséricorde soit le recours et le refuge pour toutes les âmes, et surtout pour les pauvres pécheurs. En ce jour les entrailles de ma miséricorde sont ouvertes, je déverse tout un océan de grâces sur les âmes qui s’approcheront de la source de ma miséricorde; toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition; en ce jour sont ouvertes toutes les sources divines par lesquelles s’écoulent les grâces (P. J. 699). Jésus a donné de grandes promesses dont la plus insolite est celle « d’une totale rémission de ses fautes et de leurs châtiments » à« qui s’approchera, ce jour-là de la Source de Vie » (cf. P. J. 300). Il faut donc recevoir pendant la fête de la Divine Miséricorde la sainte Communion après une bonne confession, c’est-à-dire sans avoir d’attache au moindre péché, et en toute confiance en la Miséricorde Divine et la miséricorde envers autrui. Jésus dit : toute âme qui se confessera et communiera recevra le pardon complet de ses fautes et la remise de leur punition (cf. P. J. 699 l’abbé prof. Ignace Różycki  » La grâce absolument extraordinaire (de cette fête) dépasse toutes les grâces des 6 saints sacrements (sept, hormis le baptême), parce que la rémission de toutes les fautes et peines est uniquement la grâce sacramentelle du saint baptême. Or, le Christ a promis ici la rémission des fautes et peines en fonction de la sainte Communion reçue le jour de la fête de la Miséricorde, c’est-à-dire qu’il Il l’a élevée au rang d’un « second baptême. Jésus insista : Dis, ma fille, que la fête de la Miséricorde a jailli de mes entrailles pour la consolation du monde entier (P. J. 1517).

Mais revenons à l’Évangile selon saint Jean, de ce jour :

Quand 8 jours après sa résurrection, Jésus se manifeste pour la 3ème fois, il apparaît à Thomas qui refusait de croire s’il ne voyait pas par lui-même Jésus vivant. Aussi Jésus lui dit : « Avance ton doigt ici et vois mes mains, avance ta main et mets-la dans mon côté ! ». Certainement Thomas, tout confus n’a pas voulu toucher les plaies du Christ, et Jésus dut lui prendre la main et l’obliger à la mettre dans son côté ouvert.

« Mon Seigneur et mon Dieu », s’écrie alors Thomas. Cette prière devient aussi la nôtre.

« Pourquoi avez-vous peur ? », avait dit Jésus dans la barque ballotée par la tempête. Pourquoi doutez-vous ? Je suis toujours avec vous, tous les jours, je connais vos souffrances, ayez confiance en moi ! Voyez les marques des clous dans mes poignets et la trace du coup de lance dans mon côté transpercé ! C’est bien moi qui vous aime toujours et qui vous a tant aimés. Vivez en moi, écoutez-moi afin de recevoir de moi l’espérance et la Vie éternelle.

(Les citations concernant les paroles de sainte Faustine sont tirées du site :

(    https://croire.la-croix.com/Definitions/Fetes-religieuses/La-divine-Misericorde/Quelle-est-l-origine-de-la-fete-de-Misericorde-Divine     )

 

 

 

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